La sonde est représentée par un "crayon", constitué
d'un système émetteur-récepteur d'ultrasons. Le cristal émetteur
envoie un faisceau d'ultrasons de façon continue à une fréquence
donnée. La fréquence réfléchie est différente et l'appareil,
uni ou bidirectionnel, transforme cette variation en signal visuel, sur un écran,
auditif, par des haut-parleurs, ou graphique.
Cette technique donne l'évolution dans le temps de la vitesse des globules
rouges : on obtient une courbe de vélocité. L'aspect de cette courbe
évolue en fonction des territoires explorés et des pathologies
rencontrées. Elle permet de détecter les varices, des séquelles
après une phlébite, les sténoses, les troubles de la circulation
cérébrale...
Mais un problème du Doppler à émission continu est qu'il ne permet
pas d'explorer les vaisseaux profonds, car il ne peut choisir entre deux artères
si elles sont l'une derrière l'autre.
Le Doppler pulsé résout ce problème. La sonde est alternativement
émettrice et réceptrice. Elle émet de brèves salves d'ultrasons
puis passe à l'écoute de l'écho sonore. Le temps de
répétition des séries d'écho peut être ajusté, et,
d'autre part, le moment où la sonde est en réception peut être
modulé, ce qui permet de définir une zone exclusive d'examen :
la fenêtre d'exploration.
Ce type de Doppler permet l'exploration des vaisseaux plus profonds de l'abdomen
(aorte abdominale, artères rénales) ainsi que l'exploration cardiaque.
Il s'agit d'une extension du Doppler pulsé bidimensionnel. La première
image est une image échographique en noir et blanc sur laquelle on fait ensuite
un Doppler ligne par ligne de pixels. Le codage des informations peut être effectué
selon la vitesse du sang dans les vaisseaux ou bien l'énergie restituée par
le signal de retour. On observe la circulation du sang en couleurs.
Le premier codage est appelé Doppler mode vitesse ou vélocité,
où les couleurs sont conventionnellement le rouge lorsque le sang vient vers la sonde
et bleu lorsqu'il s'en éloigne. La vitesse est représentée par la
désaturation de la couleur.
Le second est le Doppler énergie : le codage couleur est là aussi
plus ou moins saturé, en or, en vert, en bleu...
Les premiers appareils datent de la fin des années 80. Ils sont en passe de
remplacer les précédents en raison de la rapidité et de la
fiabilité qu'ils apportent aux examens. Les vaisseaux sont ainsi analysés
non plus suivant un axe mais un secteur. Toutefois, le réglage de ces appareils
nécessite des médecins formés.
Le Doppler en mode vitesse permet de visualiser en une image un vaisseau sur 40 mm
et d'apprécier la régularité du flux ou au contraire la présence
de turbulences.
Le Doppler énergie, plus récent encore, a trouvé des applications
dans l'évaluation du degré de vascularisation des tumeurs.
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